Né en 1966 à Nice

Vit et travaille à Paris

Jean Luc Verna a bénéficié en 2016 d’une exposition monographique au MAC/VAL à Vitry-sur-Seine et plus récemment à la Fondation Salomon à Annecy. Ses dessins ont été exposés dans le cadre de la donation Guerlain au Centre Pompidou à Paris ; ainsi qu’à l’occasion de l’exposition 1984-1999 La Décennie au Centre Pompidou-Metz en 2014. Il a participé à de nombreuses expositions collectives (Centrale for Contemporary Art, Bruxelles, MuCEM, Marseille, Centre Pompidou, Paris, Forde, Genève, Villa Arson, Nice, Musée d’Art Moderne de la ville de Paris, Mac/Val …). Ses oeuvres sont présentes dans de prestigieuses collections telles que celles du MoMA, NY, The Judith Rothshild Foundation, Flourtown, RAM Foundation, Amsterdam, Centre Pompidou, Musée d’art Moderne de la Ville de Paris, Mac/Val, Printemps de Septembre à Toulouse ainsi que de nombreux Fonds Régionaux d’Art Contemporains.

Une monographie de référence est disponible dans la collection Création contemporaine, co-éditions Flammarion/CNAP ainsi qu’un catalogue édité par le MAC/VAL.

« Chez Verna, le dessin est une colonne vertébrale qui fait tenir debout tout le reste : la photographie, le cinéma, la musique, le tatouage, le masque, l’expression du visage, celle du regard. C’est dans le geste précisément élaboré du dessin qu’il a su trouver une forme complexe, qui relève d’un processus de replis de la mémoire et de surgissement du présent. Pour lui, le dessin est un enseignement, une formation continue dont il est à la fois le disciple et le maître. Car Verna est un pédagogue exemplaire, convaincu que l’académisme est une courroie de transmission inexplorée, une forme de subversion. Le dessin chez lui fait l’objet d’un travail de reports et de déplacements extrêmement sophistiqué : du papier, il passe d’abord au calque, puis à la photocopie, où il est agrandi et en quelque sorte dégradé. Cette photocopie est ensuite frottée au trichloréthylène pour être reportée sur le mur, sur de vieux papiers ou sur des tissus, avant d’être reprise à la pierre noire, au crayon de couleur et au fard à paupières, où s’ajoutent parfois des éléments d’ornementation, pierres noires, strass, plumes, guirlandes. » – Stéphanie Moisdon, Roches Noires

L’oeuvre de Jean-Luc Verna a la particularité de lier par diverses références l’histoire de l’art et celle de la musique rock (underground), il reprend et déplace notamment des éléments de la culture savante et populaire et trace une histoire parallèle des mythologies contemporaines. Siouxsie Sioux, sa muse a changé sa vie le jour où il l’a aperçu pour la première fois dans une émission d’Alain Maneval alors qu’il était encore adolescent. Une grande partie de ses oeuvres et notamment ses dessins font ainsi référence à cette fascination devenue source d’inspiration. Son corps est la colonne vertébrale de son oeuvre singulière qui renvoie à des phénomènes d’altérations (tatouages, piercing, maquillage) et qui actualise les questions de représentation et de reproduction.

Dans ses photographies, son corps prend des poses et incarne simultanément des figures issues de l’histoire de l’art classique et de la culture rock. Sur scène, l’artiste se transforme en star du rock avec son groupe I Apologize ou en danseur dans les chorégraphies de Gisèle Vienne. Il multiplie les métamorphoses, allant jusqu’à interpréter tous les rôles d’un film sous la caméra de Brice Dellsperger. Il défait ainsi les catégories et mêle les genres. Non sans humour, il prête encore à confusion en donnant le même titre à toutes ses expositions personnelles depuis 1995 : « Vous n’êtes pas un peu beaucoup maquillé ? » – « Non. »

Photo © chris rassat, Okyo Studio

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